Conseils
méthodologiques élémentaires :
-- vous devez avant toute chose prendre connaissance
des questions qui vous sont posées. Celles-ci vous guideront dans votre lecture
et permettent souvent de déterminer des axes d'étude. ), Pensez à les garder en
mémoire comme grille d'analyse puis lisez le texte.
-- pour les mêmes raisons il est
préférable de répondre aux questions dans l'ordre. Celui-ci n'est pas
aléatoire. Il a été étudié pour vous guider dans votre progression.
-- vos réponses doivent impérativement être rédigées avec une
syntaxe est une orthographe correcte et des connecteurs logiques qui guideront
le correcteur.
-- vos affirmations doivent impérativement être justifiées. Les
citations du texte doivent se faire entre guillemets, elles doivent être brèves
est bien choisies. Vous pouvez le cas échéant noter les numéros de ligne (l..
12 -- l. 27). Le titre d'une oeuvre doit impérativement être souligné : Candide,
Les Fleurs Du Mal. Tout manquement à ces règles est sanctionné.
-- n'oubliez pas que vous êtes en
première. Vos réponses doivent être développées, riches et détaillées. Une
ligne en guise de réponse ne vaut jamais plus d'un quart de point.
-- à l'épreuve de français du bac,
vous aurez à répondre à une ou deux questions. Vous disposerez d'une heure pour
se faire et votre réponse s'étendra au moins sur une page.
Correction
:
II : un texte critique
1)
Montrez que Voltaire poursuit sa critique de la philosophie de Leibniz.
Cette
question vous invitait tout d'abord à reconnaître les expressions
caractéristiques de Pangloss que nous avions découvertes dans l'incipit
: « meilleur des mondes » (l. 4), « la raison suffisante » (l.5), « des effets
et des causes » (l. 10). Par ailleurs, la figure du philosophe est raillée à la
ligne huit : celui-ci est présenté comme un lâche qui
« tremble » devant l'horrible réalité. Enfin, à l'évidence, le
massacre qui nous est dépeint est loin de correspondre à une vision du «
meilleur des mondes ».
2)
Que critique encore Voltaire dans ce texte ?
C'est
bien sûr la guerre qui est critiquée, et cela sous plusieurs de ce qui
ses manifestations. En tant que spectacle tout d'abord : jusqu'en 1914,
la guerre reste une cérémonie, un théâtre, une parade ; on n'y promène ses
plumes, ses costumes, ses paillettes, et le tout en musique ! Pour « beau » que
soit ce spectacle, il n'en est pas moins une « boucherie ». Et ce n'est
finalement qu'une absurde « harmonie... en enfer ». C'est aussi l'effroyable gâchis
et le mépris de la vie humaine qui est dénoncée : 30 000 morts,
c'est énorme, mais l'expression « le tout pouvait bien se monter à » évoque
plutôt l'estimation négligente d'un épicier qui estimerait « à la louche » la
valeur d'un tas de pommes de terre. Cette horreur est légale : « les
lois du droit public » autorisent toutes les atrocités qui sont décrites des
lignes 12 à 16.
3)
Dans quel but de l'auteur accumule-t-il les détails de la ligne 12 à 16 ?
Pour
répondre à cette question, il suffit de faire confiance à vos sentiments de
lecteur. Qu'avez-vous ressenti ? Qu'avez-vous éprouvé à la lecture de ce
passage ? A l'évidence, la première intention est de choquer par
l'accumulation de détails atroces : vision de sang et d'entrailles («
égorgés », « sanglantes », « éventrées », « cervelles »), « membres palpitants
», « bras et jambes coupées ». Le scandale est complet, tous les tabous
ont été brisés : filles violées, enfants et vieillards massacrés. La désolation
est totale, tout n'est plus que « cendres ». L'émotion qui naît spontanément
est la pitié : nous pouvons mêler nos pleurs aux cris et aux « soupirs
».
A suivre...